Les nématodes à galle (Meloidogyne spp.) se caractérisent par un dimorphisme sexuel marqué, avec des mâles filiformes et des femelles globuleuses. Parmi les nombreuses espèces connues, quatre sont particulièrement répandues et considérées comme les plus dangereuses pour les cultures : Meloidogyne halpa, M. incognita, M. javanica et M. arenaria. Ces nématodes polyphages attaquent un grand nombre de plantes hôtes, et leur présence se manifeste principalement par la formation de galles sur les racines. Ces galles peuvent varier en taille et en forme, mais elles ont toujours une structure de base similaire. Lorsque les racines sont attaquées par Meloidogyne, elles présentent des renflements isodiamétraux, et en les ouvrant délicatement à l'aide d'une fine lame, on peut apercevoir de petites perles blanchâtres, grosses comme une demi-tête d'épingle, qui correspondent aux femelles adultes du parasite.
Les nématodes à galle sont des endoparasites sédentaires, dont la ponte a lieu dans une masse gélatineuse qui peut contenir jusqu'à 1000 œufs. Les larves L2 qui éclosent s'installent directement dans le tissu de la racine, induisant le développement de nouvelles galles par hypertrophie et hyperplasie des cellules corticales. La femelle grossit et pond ses œufs, tandis que le mâle quitte la racine après une vie de très courte durée. Les meloïdogynes peuvent avoir plusieurs générations par an, et la température est un facteur important pour leur éclosion et leur développement. Les œufs peuvent être enfermés dans la galle ou à l'extérieur lorsque la racine est détruite, et le premier développement larvaire a lieu dans l'œuf.